Les projets pour les territoires ruraux et périurbains sous influence méropolitaine ne peuvent pas se concevoir dans une simple adaptation des outils et des méthodes appliqués aux grandes villes et à leurs banlieues. La discontinuité des implantations, la faible densité, la valeur du patrimoine rural, la présence des paysages agricoles et naturelles, la dispersion des interventions et l’impact des mobilités automobiles sont autant de traits qui appellent des manières spécifiques d’envisager les projets. Quatre problématiques récurrentes des projets de territoire peuvent être mises en exergue. […]

1 / Le projet stratégique [ou projet de territoire] d’échelle intercommunale, articule l’espace déjà là —patrimoine, paysage, infrastructures­— avec les projets. Il vise à construire avec les acteurs une vision commune du territoire recherchant la cohérence des ensembles dans la succession des opérations.

2 /La revitalisation des centres-bourgs et villageois passe par la redéfinition d’espaces publics attractifs, favorisant les déplacements piétons et l’usage commercial des centres anciens. Elle va de concert avec la réhabilitation / reconversion du patrimoine architectural et l’amélioration des liens entre centres anciens et périphéries pavillonnaires. 3 /La diversification des typologies résidentielles doit offrir une alternative au tout pavillonnaire. Elle appelle des projets architecturaux répondant aux différentes demandes sociales comme à la quête d’espaces ouverts privatifs. Au plan urbain elle doit participer à la densification douce et à une meilleure intégration architecturale. 4 /Les franges urbaines  trop souvent vécues dans l’opposition entre monde urbain et agricole, peuvent être le lieu d’une co-construction de projets de proximité stabilisant les relations « ville » / agriculture en faisant de la campagne un bien commun.                                

Illustrations : études "la Métropole Oubliée" sous la direction de Luc Vilan, avec Roland Vidal, projets étudiants ENSA-V.