L'étude pour édifier la mosquée de Belfort sur un site de l'enceinte de Vauban, classé au titre des monuments historiques, était une gageur. Même si elle trouvait sa légitimation en remplaçant sur le site un foyer de travailleurs migrants construit à R+3 et une salle de prière provisoire de culte mulsulman, installés depuis les années 1950. […] 

[…]  L'objectif de l'étude consistait à vérifier la possibilité d'une mosquée répondant à son usage religieux mais discrète dans les vues vers l'ensemble classé. L’étude destinée à l'arbitrage du Ministre de la culture, fonde son argumentaire sur les mosquées à salles hypostyles d’Espagne et du Maghreb qui proposent un modèle architecturale de faible hauteur avec leur couverture faite de séries de toits à deux pentes. Elles apportent une référence architecturale et culturelle incontestable. L'étude vérifie ensuite l’impact d’un tel modèle dans le site, selon les lois de la perspective, à l’aide de grandes coupes et de montages photographiques. La question du minaret est traitée de manière symbolique, sa hauteur n’étant plus une nécessité du culte. Après acceptation des dispositions générales, nous avons établi le règlement encadrant le projet et accompagné la concertation entre l’architecte, les associations responsables du culte et la ville.

Maître d'ouvrage : Ville de Belfort / Maitre d'oeuvre : Luc VILAN architecte-urbaniste, assistante Céline Boisson.